Atelier et mini-concert : premières esquisses de « Contrainte de lumière II » pour l’ECM+

Jetez un coup d’oeil au Cahier du compositeur que j’ai préparé en vue de l’atelier et mini-concert organisé par l’ECM+ le 10 février prochain au Cégep Saint-Laurent (toutes les infos ici).

Laurence Latreille-Gagné y interprètera ma pièce pour cor seul, éclats/vitrail (2010-2012), toute première oeuvre où j’ai abordé l’exploration du son par le travail visuel.

Contrainte de lumière II_5 esquisses_12x18.jpgéclats/vitrail : note de programme

éclats/vitrail est le premier jalon de mon travail d’exploration du lien entre éléments graphiques et notation du sonore. Pour la composer, j’ai travaillé à partir de transcription précise d’éléments graphiques tirés de toiles du peintre suisse Paul Klee, en particulier de la toile Insula Dulcamera (1938), reproduite plus bas.

La pièce se compose essentiellement de gestes d’origine picturale transposés musicalement dans le but de créer un objet sonore aux milles reflets colorés. Ces gestes, disposés dans le silence, sont révélés et découpés par la gestion qu’aura l’interprète des libertés offertes par le mode d’écriture rythmique employé ici. En effet, dans éclats/vitrail, il n’y a pas de métrique fixe ou de valeurs rythmiques absolues, mais plutôt un ensemble de repères temporels dont la gestion est laissée à la sensibilité de l’interprète. Dans le même ordre d’idée, les quarts de tons indiqués sont pensés comme des intonations, des colorations, plutôt que comme des valeurs harmoniques absolues.

éclats/vitrail a été composé pour Laurence Latreille-Gagné, corniste. Elle est dédiée au peintre et cinéaste Frédéric Back (Sarrebruck, Allemagne, 1924 – Montréal, 2013) dont les œuvres vives et engagées ont fortement inspiré mon travail.

Montréal, mars 2010/note révisée en janvier 2016

klee_insula-dulcamara.jpg

 

Publié par Symon Henry

Læ Symon Henry est un animal aquatique nocturne s’ébaubissant au contact des pensées complexes, des réalités fluides et des genres incertains. Ielle se transdisciplinarise principalement de musiques de concert, d’arts visuels et de poésies. Son recueil L’amour des oiseaux moches (2020, Omri) a été finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur Général ainsi qu’au Prix Émile-Nelligan et porté sur scène, avec sa musique et ses visuels, par l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+).

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