Conversation à la montagne /// micro-opéra le 7 mai @EspaceCercleCarré

le samedi 7 mai 2016, à 19 h 30
Espace Cercle Carré (36 rue Queen, Montréal)

On ne se peut plus d’attendre de vous présenter notre travail des deux dernières années : un micro-opéra que j’ai réalisé en étroite collaboration avec Emilie Girard-Charest (violoncelle), Émilie Sigouin (récitante), Maude Côté-Gendron (voix) et Florence Blain Mbaye (assistance scénique).

L’idée : deux compères se rencontrent lors d’une ballade en montagne, sortes de Sol et Gobelet qui s’ignorent, pressés de philosopher, de réinventer le monde de fou duquel ils ont émergé. Un violoncelle, une voix qui chante en allemand et une voix qui parle en français récitent le même texte simultanément, « Conversation à la montagne » – de Paul Celan, quelque part entre un concert de musique classique en suspension et une performance de théâtre corporel qui cherche désespérément à parler.

aperçu partition_Henry.jpg(extrait de la partition)

PREMIÈRE PARTIE : Emilie Girard-Charest
– de retour de ses multiples aventures entre l’Estonie, la Suède, la France et l’Allemagne – nous poussera la chansonnette violoncellistique improvisée avec ses compères du Quatuor d’occasion (Jean René, Josh Zubot et Malcolm Goldstein)!

« – J’ai couché sur la pierre, autrefois, tu n’es sans le savoir, – sur la pierre et la dalle ; à mes côtés eux ont couché, les autres : eux étaient comme moi, les autres, les autres autres que moi et mêmes, lignage, ô, eux se couchaient là, eux s’endormaient, et sans s’endormir (…) – à toi je ne le cache point, je ne les aimais, eux qui ne savaient m’aimer, j’aimais la chandelle, brûlant là-bas, au coin senestre, je l’aimais, elle, à brûler à sa perte, pas qu’elle brûle à s’effacer, elle était sa chandelle, celle que lui, le père à nos mères, avait allumées – et qu’au soir s’attachait un jour, défini, un jour, lui le septième, pas le dernier, j’aimais, lignage, aimais, non pas cela, j’aimais ce brûler à sa fin, sache-le, toi, je n’ai plus rien aimé depuis »
Conversation à la montagne, Paul Celan, traduction de François Turner.

L’évènement est le fruit de résidences à la Médiathèque littéraire Gaëtan-Dostie ainsi qu’à l’Espace Cercle Carré en 2015 et 2016 où une nouvelle manière d’interragir entre composition et interprétation a été explorée, une manière de faire plus près de la relation chorégraphe/danseur.se expérimental.e que de celle traditionnelle compositeur.e/interprète.

Contribution suggérée de
20$ régulier – 15$ étudiants et artisans du milieu

Tout ça a été rendu possible grâce au soutiens du Conseil des arts et des lettres du Québec

 

Publié par Symon Henry

Læ Symon Henry est un animal aquatique nocturne s’ébaubissant au contact des pensées complexes, des réalités fluides et des genres incertains. Ielle se transdisciplinarise principalement de musiques de concert, d’arts visuels et de poésies. Son recueil L’amour des oiseaux moches (2020, Omri) a été finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur Général ainsi qu’au Prix Émile-Nelligan et porté sur scène, avec sa musique et ses visuels, par l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+).

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