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« voir dans le vent qui hurle les étoiles rire, et rire (l’un·e sans l’autre) »
partition graphique de Symon Henry pour orchestre de chambre
Enregistrée en collaboration avec / Recorded in collaboration with Productions SuperMusique, Chapelle historique du Bon-Pasteur, Montréal 2018.11.09
Interprétée par l’Ensemble SuperMusique :
Joane Hétu saxophone alto, objets Jean Derome saxophone alto, flûtes, objets Lori Freedman clarinettes Scott Thomson trombone Guido Del Fabbro violon Pierre-Yves Martel viole de gambe, cithare Alexandre St-Onge basse électrique Isaiah Ceccarelli percussions Guillaume Dostaler piano Rémy Bélanger de Beauport violoncelle Danielle Palardy Roger direction
Pour se procurer le disque, c’est ICI
Note de programme (english follows)
« j’aimerais aussi teindre les fissures
et parcourir le tintamarre enfin libéré des oies blanches
voir dans le vent qui hurle les étoiles rire, et rire
(…)
c’est en liesse que je veux vivre »
Symon Henry, son corps parlait pour ne pas mourir
Cette pièce veut offrir un monument à la beauté du monde. Elle donne à entendre le rire des étoiles, le hurlement du vent, l’exultation des corps ; donne à ressentir le bruit intranquille, le flux continu d’impureté ennobli du lierre. Elle désire célébrer le grandiose et l’intime en subvertissant le réel au passage. Elle convoque aussi les résonances de poètes qui l’ont inspirée :
J’ai fait cette démarche apaisante
de te dessiner à chaque souvenir
qui me revient comme un matin fragmentaire
comme une avance vers la mémoire entière
de ton visage
– Marie Uguay
Aimer et cette silhouette de craie à la vitre
– Marie Uguay
et j’étais l’hôte de ma propre voix
– Élise Turcotte
La version d’origine de cette pièce entremêlait ma musique et celle du compositeur Yannick Plamondon. D’un dialogue fécond à l’autre, cette nouvelle version a été rendue possible grâce à l’ingéniosité, la générosité et l’intelligence poétique de Danielle P. Roger (direction) qui — en symbiose profonde avec les extraordinaires musicien×nes de SuperMusique — a su transcender les intimités sonores afin de donner à entendre la douceur, la tendresse et les hurlements d’extase de la partition graphique que j’ai composée.
Program note
“I would also like to dye the cracks
and walk through the din finally freed from the snow geese
to see in the howling wind the stars laughing, and laugh
(…)
It’s out of joy that I want to live »
Symon Henry, son corps parlait pour ne pas mourir
This piece is intended to offer a monument to the beauty of the world. It gives to hear the laughter of the stars, the howling of the wind, the exultation of the bodies ; gives to feel the disquiet noise, the continuous flow of impurity ennobled by ivy. It wishes to celebrate the grandiose and intimate by subverting reality in the process. It also evokes the resonances of the poets who inspired it:
I took this soothing step
to draw you with every memory
that comes back to me like a fragmentary morning
as an advance to the entire memory
of your face
– Marie Uguay
Love and this chalk silhouette in the window
– Marie Uguay
and I was the host of my own voice
– Élise Turcotte
The original version of this piece intertwined my music with that of composer Yannick Plamondon. From one fruitful dialogue to the next, this new version was made possible thanks to the ingenuity, generosity and poetic intelligence of Danielle P. Roger (cond.) who – in profound symbiosis with the extraordinary musicians of SuperMusique – transcended the intimate soundworlds I drew to give the audience the tenderness and screams of ecstasy of the graphic score that I composed.
symon henry 