Découverte poétique : Claude Gauvreau (Québec)

Des voix sans pores me disent que je mourrai enflammé dans la carbonisation
Ce n’est pas vrai
Je suis Dieu pour mes sourires secrets
Et en vérité je suis moi-même
Franc noble et plein de liberté
Draggammalamalatha birbouchel
Ostrumaplivi tigaudô umô transi Li

Claude Gauvreau, Recul (Poèmes de détention, 1961)

« Ce qui fait la valeur de la vie, et surtout de l’art, pour ceux qui ne sont pas des épidermes bouchés par l’infirmité, c’est le rare, l’inattendu, l’inespéré, le surprenant, le saisissant, l’inexplicable aussi, l’inédit, le révolutionnaire, l’incomparable, le prodigieux, l’intense, l’exorbitant, l’imprévu, le bizarre, le baroque, l’irrégulier, le fin, l’extravagant, le délirant, le vibrant, l’inimitable, le précédent, bref le sensible sous tous les angles possibles et impossibles, bref l’unique sous toutes les formes pensables et impensables.»

Claude Gauvreau, Les Oranges sont vertes, Montréal, L’Hexagone, 1994, p.206

Publié par Symon Henry

Læ Symon Henry est un animal aquatique nocturne s’ébaubissant au contact des pensées complexes, des réalités fluides et des genres incertains. Ielle se transdisciplinarise principalement de musiques de concert, d’arts visuels et de poésies. Son recueil L’amour des oiseaux moches (2020, Omri) a été finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur Général ainsi qu’au Prix Émile-Nelligan et porté sur scène, avec sa musique et ses visuels, par l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+).

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