Fin de résidence à la Chambre blanche

Lors de ma résidence à la Chambre blanche, j’ai pu réaliser les partitions graphiques finales d’une œuvre musicale qui m’a été commandée par Véronique Lacroix pour son Ensemble contemporain de Montréal (ECM+) et qui sera créée en mai 2020 au Théâtre Centaur. Cette partition est au cœur d’un projet pour voix, scie musicale, accordéon et orchestre basé sur un conte poétique – L’amour des oiseaux moches – que j’ai écrit pour l’occasion. En prenant appui sur mon identité égypto-québécoise et queer, les personnages de ce conte se révèleront sonorement, visuellement et poétiquement par le biais de thèmes comme la mise en relation des corps et des identités, les mémoires et leurs mises en récit, ainsi que les imaginaires du rêve et leur inscription dans le réel. À suivre !


Le mentir-vrai : performances en écho à « voir dans le vent qui hurle les étoiles rire, et rire »

« 88 femmes mortes », nouvelle performance de Christian Bujold le 26 octobre à la galerie de la Chapelle historique du Bon-Pasteur.
Avec Nicole Brossard, auteure et essayiste ; Christian Bujold, performeur ; Mario Côté et Catherine Béliveau, artistes en arts visuels ; Ana Tapia, artiste électroacoustique ; Benjamin Tremblay Carpentier et son ensemble, multi-instrumentistes ; Maude V. Veilleux, auteure et performeuse et Rachel Hyppolite, animatrice.
Commissariat : Mario Côté et Symon Henry
Extraits d’un micro-opéra : Conversation à la montagne
C’est avec pas peu de fierté que je vous partage quelques extraits de mon micro-opéra Conversation à la montagne, sur un texte de Paul Celan. Il est le fruit de deux ans de collaboration avec Maude Côté Gendron, Émilie Sigouin, Émilie Girard-Charest et Florence Blain. On travaille fort pour le re-présenter dans un avenir rapproché… propositions bienvenues!
CONVERSATION À LA MONTAGNE
avec
Maude Côté-Gendron (voix)
Émilie Girard-Charest (violoncelle)
et Émilie Sigouin (récitante)
Texte de Paul Celan
Projet de création de Symon Henry
Assistance scénique de Florence Blain Mbaye
Éclairages de Juan Mateo Gonzalez
Présenté à l’ESPACE CERCLE CARRÉ le samedi 7 mai 2016
Conversation à la montagne : deux compères se rencontrent lors d’une ballade en montagne, sortes de Sol et Gobelet qui s’ignorent, pressés de philosopher, de réinventer le monde de fou duquel ils ont émergé. Un violoncelle, une voix qui chante en allemand et une voix qui parle en français récitent le même texte, simultanément, quelque part entre un concert de musique classique en suspension et une performance de théâtre corporel qui cherche désespérément à parler.
« – J’ai couché sur la pierre, autrefois, tu n’es sans le savoir, – sur la pierre et la dalle ; à mes côtés eux ont couché, les autres : eux étaient comme moi, les autres, les autres autres que moi et mêmes, lignage, ô, eux se couchaient là, eux s’endormaient, et sans s’endormir (…) – à toi je ne le cache point, je ne les aimais, eux qui ne savaient m’aimer, j’aimais la chandelle, brûlant là-bas, au coin senestre, je l’aimais, elle, à brûler à sa perte, pas qu’elle brûle à s’effacer, elle était sa chandelle, celle que lui, le père à nos mères, avait allumées – et qu’au soir s’attachait un jour, défini, un jour, lui le septième, pas le dernier, j’aimais, lignage, aimais, non pas cela, j’aimais ce brûler à sa fin, sache-le, toi, je n’ai plus rien aimé depuis »
« son corps parlait pour ne pas mourir » maintenant disponible!
Après quelque sept ans dans la mijoteuse, son corps parlait pour ne pas mourir est maintenant disponible pour achat EN LIGNE ou dans votre librairie indépendante préférée!
« je fais partie de ceux
qui traînent leur enfance
comme on traînerait
du sol
une lourde montgolfière
qui tentent inlassablement de rattraaper
le galet jeté à l’eau
mais qui souffrent d’une peur
viscérale
de la mer »
Mille mercis à tous ceux qui se sont déplacés pour le lancement en mars dernier!
… et mille mercis à ma famille musicale et artistique d’avoir prêté votre musique et vos voix à mes mots :
Goulka – Zéa Beaulieu-April
survivants
nous avons le corps d’avant l’image
nous sommes gestes et actes avant apparition
il y eut la meute
nous restons proie volontaire
d’une espérance
ce qui rend vivant s’avère dangereux
Recueil disponible sur le site de la tournure.
Intranquillités V @ Septemberfest Montréal!
La sémillante Marilène Provencher-Leduc reprend ma pièce pour flûte bawu, vidéo et sons fixés!
Ça se passe le 13 septembre prochain, à 19:30, à la Salle Multimédia du Conservatoire de musique de Montréal.
Aussi au menu:
Pour écouter ma dernière création : « Intranquillités III – c’est en liesse… »
Voici deux versions de ma dernière pièce, telle qu’interprétée en générale puis en concert par l’Ensemble Paramirabo, le 24 janvier dernier, au café Résonances à Montréal. Comme la partition est graphique tout en se voulant très précise, je trouve intéressant de les publier toutes les deux.. bonne écoute!
En générale :
En concert :
En exergue de la partition, deux citations :